Cette année encore, l'Uniopss a été partenaire des Journées de l’économie autrement (JEA), organisées les 29 et 30 novembre à Dijon par le magazine Alternatives Économiques. Limites écologiques, affaiblissement des liens, nouvelles précarités, rapport dégradé au travail, sentiment de déclassement, tensions… de nombreux enjeux et défis ont été interrogés lors de cette 9e édition des JEA.
L'Uniopss a participé à deux tables rondes le 30 novembre lors des Journées de l’économie autrement, comme plusieurs adhérents de son réseau, notamment UNA, ainsi que des partenaires proches tels que ATD Quart Monde ou encore le Pacte du pouvoir de vivre.
Jérôme Voiturier, directeur général de l'Uniopss, est intervenu lors de la table ronde intitulée « Garantir l’accès à la santé de tous, c’est possible ! » Participaient également à cette séquence : Emilie Agnoux, cofondatrice du think tank « Le sens du service public », experte à la Fondation Jean-Jaurès, Nicolas Da Silva, économiste, chercheur au Centre d’économie de l’université Paris 13 et Claire Georges-Tarragano, présidente de l’association L’humain au cœur du soin. L’Uniopss a pointé les nombreux obstacles à l’égal accès à la santé : les inégalités territoriales, avec des déserts médicaux, particulièrement en zones rurales ; le frein financier, avec l’augmentation des restes à charge qui pèse lourdement sur les populations les plus précaires ; enfin, l’accès à l’information, qui reste un défi, notamment à cause de la fracture numérique, privant certaines personnes d’un accès aux ressources et aux professionnels de santé.
Afin de lutter contre ces inégalités, il faudrait, selon l'Uniopss, commencer par mettre fin à certains déremboursements de soins ou de traitements nécessaires, qui sont contre-productifs. Pour certaines personnes en situation de précarité, c’est un frein majeur à l’accès aux soins. Mais Renforcer l’attractivité des métiers du soin et du médico-social est également primordial. Ces professions souffrent en effet d’un manque de reconnaissance et de valorisation, ce qui décourage les vocations. Enfin, il sera nécessaire, tôt ou tard, de remettre sur la table la question de la liberté d’installation des médecins, une règle qui remonte à la charte de la médecine libérale. Daniel Goldberg a participé, quant à lui, à la séance de clôture aux côtés de Dominique Meda, professeure de sociologie, présidente de l’Institut Veblen et de Lucas Chancel, économiste, co-directeur du Laboratoire sur les inégalités mondiales, sur le thème : « Comment concilier fin du monde et fin du mois ? ». Il a notamment rappelé que les plus exposés aux changements climatiques étaient les personnes en situation de vulnérabilité, que celle-ci soit physique ou sociale, et qu’il s’agissait alors, comme pour le changement climatique, de prévoir et de s’adapter à l’évolution des besoins en réponse aux vulnérabilités de l’existence, avec des réponses collectives.
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